OPERETTE ET OPERA BOUFFE

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DEFINITION

Le milieu du 19e siècle voit la naissance de l’opérette, phénomène typiquement français.

Une opérette se caractérise d’abord par sa structure en un acte, son caractère léger, mêlant dialogues parlés, musiques et danses à la mode, telles que cancan, valses …

Plusieurs théâtres spécialisés s’ouvrent à cette occasion : Le théâtre des Folies-Concertantes en 1854 et le théâtre des Bouffes-Parisiens, ouvert en 1855 par Offenbach lui-même.

Dans les années qui suivirent, l’opérette devint un spectacle plus important avec plusieurs actes et un style parodique plus accentué, principalement avec Jacques Offenbach, qui  qualifiera ses œuvres d’opéra-bouffes, pour les distinguer des autres opérettes, plus superficielles.

En Autriche, après une rencontre avec Offenbach, Johann Strauss II se lance également dans l’opérette, sur fond de valses de Vienne.

OFFENBACH (1819-1847)

Jacques Offenbach, 7e enfant d’Isaac Offenbach, cantor d’une synagogue, montra des dons précoces pour le violoncelle. 

En 1833 il rejoint Paris avec son père et son frère où il gagne d’abord sa vie comme violoncelliste, puis directeur de la musique à la Comédie Française. 

En 1855, il crée le Théâtre des Bouffes-Parisiens.

Après plusieurs opérettes en un acte, Offenbach inaugure, avec « Orphée aux enfers » en 1858,  une série d’œuvres plus ambitieuses en 3 actes qu’il désigne comme opéras bouffes.


En 1860, il obtient la nationalité française.


Il triomphe ensuite avec « La Belle Hélène » en 1864, puis « La vie parisienne » (1866), « La grande duchesse de Gerolstein » (1867).

Ses opéras ont un tel succès que, lors de l’exposition universelle de 1867, ils remplissaient en permanence 3 théâtres parisiens.

Après le succès de « La Périchole » en 1868, victime de la xénophobie  de l’après guerre de 1870 (il était juif d’origine allemande), Offenbach se voit préférer Charles Lecocq qui triomphe en 1872 avec « La fille de madame Angot ». Mais il retrouve ensuite le succès avec « Le roi Carotte », un opéra bouffe féérique.



En 1873, il est directeur du théâtre de la Gaîté, puis fait une tournée aux Etats-Unis en 1876.


Le succès lui sourit de nouveau  avec ses opéras « patriotiques », très à la mode alors, que sont  « Madame Favart » (1878) et « La Fille du tambour-major » (1879).


Offenbach meurt le 5 octobre 1880 à Paris sans avoir pu terminer son opéra fantastique « Les contes d’Hoffmann » qui connaîtra un triomphe salle Favart en 1881.

STRAUSS II (1825-1899)

Johann Strauss II (ou fils) est né à Vienne le 25 octobre 1825. C’est le plus connu de la famille Strauss, son père et ses frères étant également compositeurs.

Son père, Johann Strauss I (ou père),  fut surnommé le « père de la valse ». C’est lui en effet qui donna ses lettres de noblesse à  la valse viennoise. Il est surtout connu pour sa « Marche de Radetzky » qui clôture traditionnellement le concert de nouvel an  donné chaque année à Vienne.

Johann Strauss fils quant à lui fut surnommé le « roi de la valse ».

Il compose sa première valse à 6 ans, en 1831.

Plus tard, c’est contre l’avis de son père qu’il se destine à la musique. Il sera d’ailleurs le rival de son père jusqu'à la mort de celui-ci.

En 1844, il forme un orchestre de 24 musiciens.

En 1848, il est nommé chef de la musique municipale de Vienne.

En 1849, à la mort de son père, il réunit les deux orchestres, le sien et celui de son père.

En 1860, il rencontre Jacques Offenbach, et se lance alors dans la composition d’opérettes.

En 1863,  il accède au poste de directeur des bals de la cour.

En 1874, il crée « La chauve-souris », opérette la plus jouée dans le monde,  qui sera suivie par « Une nuit à Venise »,  « Le baron tzigane » et  « Cagliostro ».

Fin 1898, il termine sa dernière œuvre « Cendrillon », ballet dont il ne verra pas la création : II meurt à Vienne le 3 juin 1899.

Cette même année, on créa après sa mort l’opérette « Sang viennois »,  montée  à partir de  la valse du même nom et  de partitions tirées de son catalogue.

Outre ses opérettes, Johann Strauss II est l’auteur de centaines de valses dont certaines ont été transcrites pour quatuor à cordes  par les trois compositeurs de l’Ecole de Vienne,  Alban Berg, Arnold Schoenberg et Anton Webern.

AUTRES COMPOSITEURS D'OPERETTES

-        Franz von Suppé (1819-1895) avec «  Cavalerie légère » (1866)

-        Florimond Hervé (1825-1892) avec « Mam’zelle Nitouche » (1883)

-        Charles Lecocq (1832-1918) avec « La fille de madame Angot ».

-        André Messager (1853-1929) avec « Véronique » (1898)

-        Franz Lehar (1870-1948) avec « La veuve joyeuse » (19

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